Article CFNEWS du 21/10/2022 : Atlantic Nature reçoit les apports de trois fonds
Atlantic Nature reçoit les apports de trois fonds
Atlantic Nature s’appuie sur trois fonds pour mener à bien sa transmission intra-familiale. Jusqu’à présent dirigée par sa fondatrice Elisabeth Macé, l’entreprise bretonne spécialisée dans les compléments alimentaires écoresponsables passe entre les mains de son fils Bastien Pariaud à l’occasion d’un OBO primaire.
Directeur général de l’entreprise depuis quatre ans, il en prend l’entière responsabilité opérationnelle grâce à l’appui paritaire d’Idia Capital Investissement via son véhicule CA Transitions, Unexo et BNP Paribas Développement. Pour se trouver des investisseurs, la famille actionnaire avait mandaté il y a près d’un an la banque d’affaires désormais bien connue du monde des compléments alimentaires et des ingrédients naturels : Potomac Transactions. « Nous avons testé plusieurs options, avec tous types de fonds et industriels afin que notre client puisse choisir. La préférence du management est finalement allée vers un consortium minoritaire, affichant une forte proximité géographique et sectorielle ainsi qu’un alignement autour des valeur RSE », justifie Thomas Méléard, director chez Potomac. Complétée par une dette senior en deux tranches fournie par Crédit Agricole Morbihan et Crédit Mutuel de Bretagne, l’opération laisse donc une majorité des titres entre les mains de la famille du dirigeant, à qui « il tenait à cœur de conserver l’ADN de la société, tout en associant les membres du comité de direction à concourir à cet ambitieux projet ».
Des canaux diversifiés
Créée en 1996 à Ploemeur, dans le Morbihan, Atlantic Nature a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 16,9 M€ et emploie 72 collaborateurs. L’entreprise, qui se revendique leader de la phytothérapie écoresponsable conçoit et fabrique des compléments alimentaires à base de plantes uniquement, dont 99% proviennent de fournisseurs français. « Dotée d’une forte capacité d’innovation et dirigée par un management collectivement très engagé, l’entreprise est précurseur en termes d’écoresponsabilité, avec une résonance RSE dans tout son écosystème », vantent Arnaud Pradier et Mathilde Martel, directeur associé et directrice de participations chez Idia CI. Ses 900 références, couvrant tous les besoins santé (vitalité, beauté, digestion, circulation, cheveux, sommeil, stress, minceur…) et dont la moitié est certifiée bio, sont revendues via les pharmacies, parapharmacies, magasins spécialisés bio et sites de vente en ligne. « La diversité des canaux de distribution de l’entreprise lui garantit une forte résilience, qui s’est vérifiée en période de Covid », assure d’ailleurs Thomas Méléard.
De l’export et du digital
Avec l’appui de ses trois partenaires, Atlantic Nature entend poursuivre sa dynamique de croissance, laquelle afficherait depuis dix ans autour d’un taux annuel moyen de 16 % avant une accélération de l’ordre de… 28 % entre 2020 et 2021. Pour l’heure démunie de toute démarche structurée à l’export, l’entreprise veut donc maintenir le rythme en partant à l’assaut de l’international, avec des premiers pas envisagés en Espagne et en Italie – premier marché européen des compléments alimentaires. Il tentera d’abord une incursion en Espagne, en Belgique puis et en Italie – premier marché européen des compléments alimentaires – et en Allemagne. Un site de vente en ligne sera par ailleurs opérationnel à partir de mars prochain. Restant discrète sur ses ambitions à moyen terme mais projetant cette année un chiffre d’affaires de 19,2 M€, pour un Ebitda avoisinant selon nos informations 2 M€, la PME bretonne aurait en tout cas toutes les clés en mains pour les atteindre. Eric Poisson, chargé d’affaires chez Unexo est en tout cas convaincu que cette entreprise « bien ancrée dans les territoires dispose de la structure managériale nécessaire pour absorber sa croissance sur ce secteur porteur ». Autant de projets qui n’écarteront pas la RSE, Atlantic Nature prévoyant d’utiliser 100 % de matériaux d’origine végétale et 100% recyclables pour ses produits d’ici 2025.